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De toute évidence, dans le cadre le la lutte contre la réforme des retraites, nous sommes face à une épreuve de force entre le pouvoir et les salariés.

  • Il y les salariés qui ont une grande force de dissuasion. En quelques heures de négociations les syndicats de police ont obtenu gain de cause. Ils conservent leur régime dérogatoire. Les jours précédents, les heures supplémentaires dues ont commencé à leur être payées (C’est leur dû).
  • Il y a les salariés qui n’ont aucune force. Ils ont déjà perdu beaucoup de leurs droits et voient s’éroder, impuissants, ceux qui leur restent. Ils peuvent éventuellement faire grève, mais ça ne dérange personne.
    • Il y a des grèves dans les hôpitaux depuis des semaines, des manifestations. Les soins sont assurés, alors tout le monde s’en fout en quelque sorte. Ils attendent toujours le paiement de leurs heures supplémentaires.
    • A Radio-France, après vingt-cinq jours de perturbations, le conflit s’enlise. Qui s’y intéresse ? Quelle sortie de crise pour eux ?
    • N'oublions pas les pompiers, et bien d'autres...
  • Enfin, Il y a des salariés pour lesquels il reste encore une force, un pouvoir de nuisance. Certains les présentent comme privilégiés. Mais c’est juste ce pouvoir de nuisance qui leur a permit de conserver plus d’acquis que la catégorie précédente.

  J’ai été surpris qu’on ne parle pas plus dans les médias de l’exception faîte aux policiers. Je n’ai entendu aucun commentaire sur cet accord. Ce n’est pourtant pas un évènement neutre. La police protège les citoyens (on a bien vu leur sens du dévouement et du sacrifice face au terrorisme), mais c’est aussi une force de maintien de l’ordre, mission (parfois violente) qui fait d’elle un rempart face aux colères citoyennes.

   Cet accord n’est-il pas le résultat d’un calcul ? Un moyen pour le pouvoir de s’acheter la loyauté de la police ? Verra-t-on des policiers réprimer violemment des manifestations contre une réforme à laquelle ils étaient également opposés, mais à laquelle ils ont pu échapper ?

Un tel calcul serait méprisant pour les policiers. Mais comment interpréter un accord si facilement obtenu ?

Retour au message de monsieur Apathie :

Les coupures électriques sont scandaleuses ? Mais ne peut on reconnaître à tous les salariés le droit à  moyen efficace pour défendre leur droits ? Lequel ?

La limitation du droit de grève (par un service minimum obligatoire par exemple) a pour résultat de diminuer, voire supprimer, toute efficacité de la grève. Alors que reste-t-il à ces salariés pour faire entendre leur voix, pour faire admettre leur point de vue ?

A défaut il ne leur restera que la violence contre la violence qui leur est faite.

On pourra toujours trouver une bonne raison (l’économie, le pays…) pour justifier des pertes de droits, une diminution de rémunération, un rallongement du travail…

Ces salariés sont-ils donc condamnés, impuissants, à voir tous leurs acquis, leurs droits disparaître au fil du temps ? Est-ce cette société là que nous voulons ?

Pour nous et pour nos enfants ?

Le message de monsieur Apathie m'intrigue. J’aimerais bien comprendre sa vision de la société.

 

Tag(s) : #Société
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